mardi 31 août 2010

Cet homme est un extra-terrestre !

Un article de Patrick DEIBER, homo martien...

ALLGAU – PANORAMA ULTRATRAIL









Il s’agit d’une course de montagne de 70km avec +3.000 m de dénivelé, dont le départ est donné à Sonthofen, en Bavière.


En ce qui me concerne, l’épreuve la plus difficile à laquelle je participe depuis que je cours.


Le départ est donné à 6 heures du matin après une courte nuit de sommeil sur le terrain de camping (un peu bruyant).
Il s’agit de démarrer doucement, car la journée sera longue et chaude : dès le 3ème kilomètre commence la première montée de 13km avec un dénivelé de +1.000m.


Nous montons dans les pâturages, au milieu des vaches, et déjà le peloton (230 coureurs) s’étire. La vue sur la vallée qui commence à s’éclairer sous le soleil levant est superbe.


Jusqu’au kilomètre 20, un peu de stress me prend, car je ne trouve aucune signalisation du parcours après le kilomètre 12, malgré les nombreux croisements : pour l’instant, le peloton est encore assez regroupé, il ne reste qu’à espérer que les premiers ne se trompent pas.


Premier ravitaillement solide au km 20 : que des bonnes choses, des tartes aux quetsches et au fromage viennent compléter les gels et fruits secs habituels.


A titre de précaution, je prends un gel dans la poche de mon sac à dos (au cas où !).
Vers le kilomètre 30, le parcours traverse sur 2 km un pâturage très humide, quelques planches bien glissantes sont jetées sur les passages les plus boueux.


Section en descente très douloureuse pour les cuisses.


Un nouveau ravitaillement copieux nous attend un peu plus loin, après avoir franchi la frontière autrichienne ( rien à déclarer, pas de douanier en vue).


Je lis en passant que les tubes de gel proposés sont déjà ouverts (Vorsicht ! Die Gels sind offen). Je repars après quelques minutes et là, je me demande si le gel dans mon sac est également ouvert … Bingo ! Un liquide bien gluant tapisse le fond du sac, heureusement que je ne l’avais pas mis dans la poche où se trouve mon téléphone (accessoire recommandé par l’organisateur de la course).
Nous descendons vers le fond du Kleinwalsertal et une nouvelle montée bien raide nous attend de l’autre côté, puisque nous repartons sur le versant opposé vers Obersdorf. Jusqu’au kilomètre 50 se succèdent des forêts, des pâturages , entourés par des montagnes magnifiques. Nous passons à côté de plusieurs petites auberges de montagne, parfois animées par quelques musiciens, avec des terrasses bien garnies et des chopes de bière bien tentantes : c’est l’heure de déjeuner, mais pas pour nous. Nous profitons cependant des fontaines qui se trouvent généralement à proximité. Fait chaud.
A Obersdorf, le ravitaillement se situe dans le cadre impressionnant du stade de saut à ski : les tremplins sont connus mondialement par les connaisseurs.


A l’entrée de cette immense arène, un speaker annonce au micro le nom de chaque coureur devant …une poignée de spectateurs.


Ici se trouve une barrière horaire que je passe sans difficulté en un peu plus de 6 heures (après 8h15, les coureurs sont stoppés). Les jambes vont encore bien : un bénévole m’annonce encore plusieurs montées dont une très raide de +400m de dénivelé. Il me dit que arrivé à la croix, c’est fini et il ne reste plus que 10 kilomètres de descentes.
Je repars en compagnie d’un coureur avec qui je discute une bonne demi heure, puis toujours en forme, je le laisse derrière moi. Les montées/ descentes se suivent sans trop de difficultés, et je vois enfin la croix. Je me dis « c’est bon » et je continue à bonne allure. Mais non, ce n’était pas la bonne croix, car après quelques kilomètres on m’annonce la dernière montée : un vrai mur interminable, en lacets serrés. Il fait de plus en plus chaud et un poids me pèse sur l’estomac.


Je sens que mes forces diminuent. Je m’arrête et je vomis un bon demi litre d’eau sur le bas côté.


La fin de cette montée est un vrai calvaire, et 5 ou 6 coureurs me passent.


Arrivé enfin au sommet (le Sonnenkopf, point culminant du parcours à 1.800m), je m’assieds 5 minutes pour récupérer et regarder le paysage. Le dernier ravitaillement est situé un peu plus loin, après une descente très raide qui met le feu aux cuisses et aux articulations.


La fin de la course est une longue descente vers la ligne d’arrivée. Je sens que je me traine et une demi-douzaine de coureurs me passent, dont 3 rien que dans le dernier kilomètre. Un finish vraiment pas top, impossible d’accélerer.


Malgré tout, le résultat est honorable : sur 230 inscrits, 150 coureurs terminent dans les délais et je me classe 53ème en 10h23.


Une superbe course, mais qui demande une gestion de l’effort bien calculée et surtout une bonne dose d’énergie à conserver sur la fin.

jeudi 12 août 2010

Randonnée du mois d'août annulée...

Pour cause de vacances en Islande...il n'a pas été possible de maintenir la randonnée prévue le 1er août.

Pour compenser ce cruel manque que vous avez dû ressentir, je vous fais partager quelques clichés glânés lors de notre périple près du 66° Nord...

Ne manquez pas le rdv du mois de septembre: 
l' Ungersberg, dimanche 5 septembre 2010

Amicalement

Thierry

Fraicheur trouvée en Forêt Noire - Que les saints soient remerciés !




Pour se rappeler qu'en juillet, les grosses chaleurs et le risque annoncé d'orages nous a fait choisir la bucolique randonnée sur le site d' Allerheiligen en Forêt Noire plutôt que les Crêtes haut-rhinoises.

Finalement il n'y a pas eu d'orage....