mardi 10 février 2009

J'ai bien aimé cette course...par Patrick

CRAZY SNOW RUN

AROSA 10 janvier 2009

La saison 2009 a commencé pour moi avec une course qui sort de l’ordinaire. L’histoire a commencé par un mailing au courant du mois de novembre qui me proposait de participer gratuitement à une course-test limitée à 100 coureurs, à Arosa, un village de montagne suisse dans les Grisons, le 10 janvier. Le parcours, 19km entre 1700 et 2400 mètres d’altitude, entièrement sur neige damée (à l’exception des 400 premiers mètres, sur un lac gelé) avait tout pour me plaire.

Chaque année a lieu à Arosa un grand rassemblement de Nordic walkers (plusieurs centaines de participants), auxquels sont proposés 3 parcours chronométrés de 6 à 19km : l’idée des organisateurs était de proposer les parcours à des coureurs. Ma candidature ayant été retenue, je suis parti seul samedi matin, à destination de Chur où j’avais réservé un lit dans un gîte sympathique découvert l’an passé à l’occasion de ma participation au marathon des Grisons. Nous devions initialement partir en famille, mais une gastro a cloué Lucie au lit.

Dimanche, réveil matinal, car pour se rendre à Arosa, il faut prendre un petit train à crémaillère bien pittoresque qui serpente à flanc de montagne pendant une bonne heure avant d’arriver à destination. Cascades gelées, gorges profondes, chalets typiques couverts de neige défilent devant nos yeux. Le trajet est compris dans l’inscription, et les wagons sont remplis de marcheurs, mais aussi de skieurs déjà tout équipés (l’aller retour coûte 1 CHF pour les détenteurs d’un forfait pour les télésièges).

Le départ de la course se situe sur un lac gelé juste en face de la gare. Des vestiaires sont mis à disposition dans la patinoire. Le temps est beau, mais les températures sont (encore) négatives.

L’ambiance est assez proche de celle d’un marathon, avec des tentes de restauration, de la musique, et un village de sponsors. En ce qui concerne l’équipement de course, rien de spécial : des vêtements chauds et des chaussures de trail avec des semelles pas trop usées.

A 10h20, le départ est donné aux coureurs. Les walkers partiront un peu plus tard.

Le soleil vient de dépasser la cime des montagnes et la sensation de chaleur est immédiate : dès la première montée dans les sous-bois, j’enlève mon coupe-vent devenu superflu.

Bien que chronométré, on sent bien que la plupart des coureurs venus participer au test prennent leur temps. La plupart sont équipés d’un appareil photo. La montée est régulière est assez pentue, mais les chaussures adhèrent parfaitement à cette neige damée.

Au bout de 3km, nous sortons de la forêt et notre chemin longe désormais les pistes de ski d’Arosa. Nous traversons quelques pistes sous le regard un peu étonné des skieurs : des signaleurs ralentissent les skieurs à notre approche. Sécurité suisse oblige!

La vue est magnifique. Au bout de 6km, premier ravitaillement : thé, eau, fruits.

La montée est constante depuis le départ, mais elle a désormais tendance à devenir de plus en plus raide. Dans les portions les plus dures, tout le monde marche : l’adhérence n’est plus tout à fait parfaite, et sur certaines portions, la montée en « canard » s’impose. Le sommet de la course situé à côté de la Sattelhütte, après 9km de course, arrive cependant presque trop vite. Un deuxième ravitaillement est proposé avant la descente vers Arosa. A partir de là, je me laisse descendre aussi vite que mes jambes le permettent : c’est un vrai plaisir de courir dans ce paysage hivernal. Il est d’ailleurs encore plus beau que celui de la montée, car nous avons quitté le domaine skiable pour évoluer dans un décor plus sauvage.

Je rattrape quelques coureurs, dont certains me disent qu’ils préfèrent profiter au maximum de ce beau parcours. Je renonce à m’arrêter au dernier ravitaillement qui ne propose que de l’eau froide (point à améliorer, probablement). Dans les derniers kilomètres, nous croisons les derniers marcheurs qui viennent de prendre le départ, et nous courons maintenant dans une neige très molle, car labourée par le passage de tous les participants : on a la sensation de courir dans du sable mou. Autant dire que les deux derniers kilomètres ne sont pas les plus faciles. Les cuisses sont dures.

Je franchis la ligne en un peu plus de deux heures : tous les coureurs semblent ravis.

Après une bonne douche chaude à la patinoire, direction le gymnase où un plat de pâtes nous est offert. Je reprends le train en début d’après midi. J’ai encore pensé plusieurs jours à cette course, surtout lorsque je montais ou descendais des marches, car la descente à toute « berzingue » m’a laissé des courbatures sévères au niveau des deux cuisses. Ouille !

Le test était réussi et je pense que cette course figurera l’année prochaine au calendrier officiel !



Aucun commentaire: